Coronacratie : Après le confinement général…Confinez la démocratie !

Driss ELAZAMI ELIDRISSI

En lisant l’édito du 21 mai 2020 de l’éditorialiste Si Ahmed Charaï « Coronavirus : Nécessité d’un commando », et avant de me prononcer, j’ai eu une envie de mettre ses précédents éditos au test de la maxime qu’il a mis en avant « Il n’y a pas de bon vent, pour qui ne connait son cap ».

Et j’avoue que j’étais surpris de constater que dans ses positions par rapport au gouvernement et au choix démocratique ces éditos en font les frais et ne résistent pas à l’épreuve auquel a résisté cette maxime.

En effet, le 21 mai M. Charaï écrivait que ce gouvernement en est incapable, alors que le 5 mai il exprimait sa satisfaction en écrivant que face à cette pandémie, l’action des autorités marocaines a été, à juste titre, saluée.

Le 5 mai, il écrivait que l’urgence économique s’impose et nécessite l’engagement des forces vives de la Nation et, dans le même sens, le 27 avril, il défendait le rôle des politiques face aux scientifiques et la nécessité d’un leadership fort du politique dans la gestion de la crise sanitaire, alors que le 21 mai il préconisait « La solution, c’est un gouvernement de technocrates pour deux ans, avec un seul objectif, sauver ce qui peut l’être, remettre l’économie en état de marche. Les partis politiques devraient soutenir cette option et aller se préparer pour les élections de 2022. Cela ne constituera qu’une parenthèse dans la vie politique, mais c’est une parenthèse vitale. »

J’étais dès le début sceptique sur cette nouvelle maxime « Le monde d’après covid-19 ne sera plus jamais comme avant», mais à aucun moment je n’ai pensé qu’on oserait préconiser, pour ce monde d’après, de confiner la démocratie pour un période de 2 ans, et qu’on inverserait et reléguait au second plan le rôle des partis des politiques, alors qu’on manifestait avec force son désaccord avec la décision du gouvernement de prolonger le confinement social de trois semaines seulement.

Quoiqu’il en soit, il reste compréhensif de ne pas connaitre son cap à un niveau individuel, mais l’essentiel et le plus important est que le Maroc connait et dispose d’un cap clair avec des fondamentaux gravés sur le marbre, avec l’article 1er de la Constitution, qui stipule que « Le Maroc est une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale. », et que « La Nation s’appuie dans sa vie collective sur des constantes fédératrices, en l’occurrence la religion musulmane modérée, l’unité nationale aux affluents multiples, la monarchie constitutionnelle et le choix démocratique. » et en ajoutant dans son article 2 que « La souveraineté appartient à la Nation qui l’exerce directement par voie de référendum, et indirectement par l’intermédiaire de ses représentants. La Nation choisit ses représentants au sein des institutions élues par voie de suffrages libres, sincères et réguliers. »

Et il est également essentiel de souligner que le Maroc a, tout le temps, réussi par le respect de ses fondamentaux et par la confiance dans ses institutions, et que le Maroc réussira à soulever tous les défis présents et futurs par, et uniquement par, les institutions sous le leadership de Sa Majesté le Roi, Garant de la protection du choix démocratique et des droits et libertés des citoyennes et des citoyens.

 

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